IMAGINONS DES TERRITOIRES FÉMINISTES
A quoi ressembleraient des territoires féministes ? Ici, on parle urbanisme, ruralité, mobilités, accessibilité… À vos idées ! Et n’oubliez jamais que vous êtes légitimes !
A quoi ressembleraient des territoires féministes ? Ici, on parle urbanisme, ruralité, mobilités, accessibilité… À vos idées ! Et n’oubliez jamais que vous êtes légitimes !
Plus simple qu’une zone sans relous, une zone sans homme cis. Un espace de repos !
Des transports enfin accessibles ! Déjà parce qu’il n’est pas normal que les personnes à mobilité réduite ne puissent pas prendre les transports publics. Et puis cela éviterait de galérer dans les escaliers avec la poussette, les enfants, les courses…Dont s’occupent encore majoritairement les femmes.
Généralisation des pratiques de démocratie directe au niveau local.
Sur le principe, je suis évidemment pour, mais pas sûre de comprendre en quoi c’est une mesure féministe. Vous nous expliqueriez en quoi cela favoriserait les femmes, hommes trans, personnes non binaires ?
Est-ce que cela ne serait pas un moyen de mieux tenir compte des besoins de tou.te.s ?
C’est bien ça que j’avais en tête, merci Marianne. La démocratie directe permet de mieux tenir compte des besoins de tous, la diversité se perd beaucoup plus facilement avec un système de représentation parlementaire par exemple. Cornelia Möser et Marion Tillous parle dans leur livre Avec, sans ou contre ; critiques queers/féministes de l’Etat du municipalisme libertaire comme une stratégie possible de lutte queer/féministe.
Revoir les politiques d urbanisation des territoires qui sont faites par des hommes pour des hommes et excluent donc les femmes de l espace public. Hommes et femmes n ont pas les mêmes ressentis et besoins en la matière. Les grands espaces ouverts sont moins favorisant pour les femmes, sentiment d insécurité majoré.
Idem pour les mobilités douces, souvent handicapantes pour les femmes (voies piétonnes autour des écoles, majoritairement utilisées par des femmes, souvent avec des poussettes… très peu pratique au quotidien)
Idem dans les écoles avec des espaces mixtes. Fini le marquage du terrain de foot au milieu de la cour repoussant les filles au préau.
Je plussoie pour une politique d’urbanisation féministe
J’ai fait une proposition dans ce sens dans la section sport pour mettre en avant une conception et utilisation des espaces publics sportifs véritablement inclusive, et j’ai cité quelques exemples que je trouve parlants pour se familiariser avec ce concept d’urbanisation féministe:
L’exemple de Vienne pour un urbanisme féministe: https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2018/05/04/vienne-capitale-du-feminisme-urbain_5294204_4811534.html
Genre et espace public Paris: https://api-site.paris.fr/images/85756
Pour moi, cela doit aussi s’appliquer aux zones rurales qui prennent également très peu en compte les besoin des femmes et des minorités dans la construction des infrastructures publiques, organisation d’évènements culturels…
Moins « d’avenue de la gare » plus de « rue Simone de Beauvoir ».
Je suis d’accord avec cette proposition de prendre en compte les femmes qui ont marqué l’histoire pour nommer les espaces publics (rues, stades, écoles…).
Je voudrais ajouter qu’il faudrait prendre en compte et faire re-vivre des figures historiques au-delà des figures déjà connues (Simone de Beauvoir) et prendre en compte toutes les minorités et en particulier racisées.
J’ajouterais aussi qu’une politique féministe des espaces public doit impérativement se faire en parallèle d’une politique anti-raciste et décoloniale, comme revendiquée et préconisée par de nombreux collectifs:
Pour des arrêts de bus à la demande et des agents des transports sensibilisés à la prise en charge des femmes harcelées sexuellement.
Une France féministe pour ça serait une France qui n’oublie pas les femmes vivants en ruralité.
Aujourd’hui vivre à la campagne c’est plus de chômage, de précarité, moins d’accès au système de santé ou aux administrations. C’est également plus de temps et de difficultés à sortir des situations de violences.
C’est moins de possibilités de formations…
Les femmes rurales sont des pépites de résilience et d’imagination. Écoutons-les !
Fixer un quota pour les noms de rue de femmes ou d’hommes connus. Peut-être progressif, pour atteindre le 50/50 dans quelques années. Dans ma ville, on est sur du 91% de noms d’hommes, et 9% de noms de femmes ! En plus ça serait assez facile pour les nouveaux lotissements de mettre des noms de femmes (au lieu de noms de choses) pour rééquilibrer les choses, sans même avoir à supprimer des noms d’hommes ! (même si quelques uns le mériteraient) (Coucou léopold II).
Cela pourrait se faire en concertation avec les habitants de chaque quartier, notamment pour prendre en compte d’autres paramètres : le passé colonial par exemple.
La France ne se limite pas à la métropole. Il est temps d’investir dans les outre-mers !
Organiser la résilience des territoires, pour qu’ils puissent être plus indépendants sur le plan alimentaire notamment. Par exemple en relocalisant les moyens de production de farine, bref, en réinstallant des artisans de bouche, pour se passer petit à petit du super-marché et relocaliser l’emploi.
Repenser la politique migratoire de la France. Aujourd’hui les violences sexistes et sexuelles touchent les femmes avant, pendant et après leur(s) migration.Les relations de la France avec la Libye par exemple sont problématiques.